06- Résultats sportifs

J’ai toujours baigné dans la culture sportive et la compétition dès mon plus jeune âge. Mon père ancien coureur cycliste et redoutable sprinter signe quelques belles victoires sur son vélo dans les années 60 et notamment le premier Dunlop (Les spécialistes comprendront). En 1960, il part en 2cv jusqu’à Rome voir les Jeux Olympiques, voyage épique pour l’époque puis en 1972 à nouveau les J.O. de Munich… Nous sommes sur les bords de route à voir passer le tour de France… et un JOUR… Des coureurs en patins à roulettes terminent un contre la montre devant l’église de Touvois... à 100 m de la maison… c’est une étape de la mythique course des 5 Nations. L’après-midi, ils font Touvois - Machecoul une étape de 20 km sur route… Nous y sommes sur le bord de la route à les voir passer et c’est le coup de foudre…

Ma carrière de patineurs course débute alors en 1974 avec des premières courses au niveau régional puis je participe à mon 1er championnat de France en 1975 sur la piste mythique de Grenoble (Anneau de vitesse des J.O. 1968).

Deux hommes vont intervenir dans ma jeune carrière, Jacques Houssais qui va m’apprendre les bases de la compétition course. Jeune espoir français, il vient de Nantes à Touvois (40 km) en vélo nous aider au lancement du club de Touvois et il rentre à la maison en vélo pour finir son entrainement. J’ai toujours plaisir à croiser Jacques sur les compétitions, il est tout simplement vice-champion du monde vétéran sur la distance du marathon… plus tard, je croiserais la route du "grand" Jacques Boucheten N° 1 français en fond… que de belles séances d’entrainements au fameux Champ-de mars à Nantes. Et des courses mémorables que je regarde avec les yeux d’un petit poussin benjamin pour les seniors "vedettes" de l’époque.

Sur la piste de la Durantière à Nantes, une des toutes premières pistes relevées en France, nous allons une fois par semaine depuis Touvois nous perfectionner en fond et technique.

Je vais enchainer les courses nationales et internationales mais sans plus (Interne pour les études et donc peu de séances d’entrainements dans la semaine) malgré quelques victoires, je reste bien placé en championnat de France (dans les 10 premiers) mais au pied du podium…

1981, je vais voir mon premier championnat du monde en Belgique et la victoire de Franck Peyron est comme un déclic… c’est décidé, je vais m’entrainer tous les jours et mettre tous le moyens pour me faire plaisir en compétition…

Les années suivantes, je suis médaillé en championnat de France… et me spécialise dans les longues distances. Je vais connaitre l’entrainement de haut niveau d’un jeune junior. Les efforts quotidiens avec un suivi, faire les choix de vie qui s’impose pour donner le meilleur de soi...

Au Championnat de France Marathon 1984, je serais 1er Junior et 3me avec les seniors, des stages nationaux et sélections avec le maillot tricolore… Des grands souvenirs en course de la coupe de l’amitié aux 6 jours de Santa Maria, le Paris sur roulettes, des courses dans toute l’Europe…

Mais un mal sournois me gagne ce qu’à l’époque l’on ne nomme pas encore Syndrome des loges - Douleurs aux jambiers avec arrêts en courses et désillusions… Mes jambes montrent leurs limites.

Quand je découvre en 1985 aux USA ce qu’est le syndrome des loges puis enfin en 1987 un chirurgien français pour opérer c’est fini la page est tournée je suis entraineur...

Je vais alors mettre toute mon énergie pour la gagne au service des autres… pour mon plus grand bonheur !

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Je ne quitte pas mes ‘’roulettes‘’ car je veux être ‘’un entraineur sur les patins‘’ et reviendrais périodiquement à la compétition sous une forme de challenge personnelle.

Milieu des années 90 arrivent les premiers grands marathons en patins en ligne, je veux vivre cela au moins une fois et je saute sur l’occasion de faire le marathon de BERLIN en 1997 et le marathon d’ENGADIN (1 H 14) tant je pressens que plus tard mes responsabilités (de coach pro.) ne me permettront plus de participer à ces belles courses.

En 2011, retour à BERLIN avec mon ami Jason Jones 1 H 21 min pas mal pour un vieux de 46 ans… et quel plaisir de participer pour réaliser SA performance… au milieu de milliers de patineur…